J. Brousseau¹, R. Laroche-Nantel², I. Giroux¹
¹École des sciences de la nutrition, Faculté des sciences de la santé, Université d’Ottawa, ON,
²École des sciences interdisciplinaires de la santé, Faculté des sciences de la santé, Université d’Ottawa, ON

Les militaires subissent plusieurs facteurs de stress incluant des entrainements intensifs, des restrictions de sommeil, du stress psychologique et une limitation d’apport alimentaire.

Examiner l’influence des facteurs de stress, dont la restriction d’apport alimentaire, le manque de sommeil et le stress psychologique sur la performance des militaires.

Les thèmes principaux «militaires», «nutrition», «sommeil» et «stress», furent recherchés sur Embase, MEDLINE et PsychInfo. Les articles en français et en anglais publiés entre 2000 et 2021 furent importés dans COVIDENCE. Un tri par titre et abrégé fut suivi d’un tri par article complet. Une synthèse des résultats fut effectuée. Cinq-cent-trente-cinq articles furent importés, dont 194 duplicatas. Au premier tri, 293/341 articles furent exclus. Au deuxième tri, 26/48 articles furent exclus, laissant 22 articles.

Les facteurs de stress identifiés chez les militaires comprenaient la nutrition inadéquate (n=10), le manque de sommeil (n=10) et le stress psychologique (n=4). L’impact de ces facteurs de stress sur la performance fut aussi soulevé, dont ceux de la nutrition (n=8), du sommeil (n=5) et du stress psychologique (n=4)). Les facteurs de stress semblaient être interreliés (n=7) et avoir un effet combiné défavorable sur la performance (n=3).

Cette revue démontre que plusieurs facteurs de stress sont présents dans la population militaire, interagissent entre eux et ont un impact à la fois individuel et combiné sur leur performance.

Importance: Ces résultats indiquent la pertinence d’étudier davantage les facteurs de stress, dont le rôle de la nutrition. Vu la nature physiologique, psychologique et nutritionnelle des facteurs de stress et la complexité des interactions entre ceux-ci, une équipe interprofessionnelle comprenant une diététiste favoriserait la santé et la performance des miliaires. Des interventions faisant la promotion des saines habitudes de vie, tel le sommeil adéquat, la gestion du stress psychologique et la saine alimentation pourraient être envisagées.

Programme d’initiation à la recherche au premier cycle de l’Université d’Ottawa